Mercredi 6 décembre 2017, départ à 8h00 du lycée pour Châteauvallon, les 1GA3A accompagnés de Mmes Gabriele, Guillot, Warme et Waldet ainsi que Mrs Dulout et Garbe s’apprêtent à rencontrer 6 des auteurs sélectionnés dans le cadre du Prix Littéraire lycéens et apprentis PACA 2018.
Nous sommes accueillis par une petit déjeuner où les viennoiseries régalent les estomacs. L’estomac plein, nous rejoignons la salle du théâtre pour 3h00 de questions-réponses aux auteurs du prix (ce fût long, mais intéressant). Cette discussion animée par une journaliste littéraire fût précédée par la présentation des 10 lycées présents à cette occasion.
Senda et Hlima ont brillamment représentées le lycée Claret, leur prestation a été saluée par les organisateurs, leurs professeurs et leurs camarades.
Les questions aux auteurs ont permis aux jurées/élèves de découvrir l’univers des auteurs qu’ils ont lu ou qu’ils liront.
Nous avons rencontré Zéro Calcare auteur de la bande-dessinée Kobane Calling. Il nous a fait partagé son expérience au Kurdistan dans la Syrie en guerre, récit autobiographique mis en image dans sa BD.
Hlima lui a demandé : « Où en est la situation au Kurdistan aujourd’hui? «
Zéro Calcare : « Les Kurdes ont repris Raqqa, la guerre au nord de la Syrie, daesh est en fuite, le rôle des kurdes pour l’occident était de combatte daesh ; les kurdes étaient tolérés mais le moment est difficile vont-ils avoir l’appui de l’occident leur allié, la Turquie va-t-elle les accepter ? » Le dessinateur est toujours en contact avec certains des personnages de sa BD via les réseaux Kurdes romains (Rome, Italie). Cet auteur engagé nous a fortement impressionné.
Zéro Calcare, auteur de la BD Kobane Calling
Nous avons également rencontré Lionel Salaün auteur du roman La Terre des Wilson. Nous le rencontrerons à nouveau à Claret le vendredi 23 février 2018.
Lionel SALAÜN a un juré qui lui a demandé si cet endroit qu’il décrivait existé :
« La terre des Wilson existe peut être ! Celle que j’ai décrite est courante en Oklahoma aux États-Unis qui a souffert de la dépression de krach en 1929 de Wall Street et d’une catastrophe naturelle en 1930 un dust bowl (haboob) qui fit de gros dégâts au niveau des récoltes. »
Nous avons également écouté 3 autres auteurs : Pierre-Henri Gomont auteur de la BD Pereira Prétend, Eric Faye pour le roman Eclipses Japonaises et Marie Redonnet pour son roman La femme au colt 45. Ils ont tous joué le jeu des questions réponses. Nous avons été particulièrement touchés par Marie Redonnet dont le livre a plu à un grand nombre d’entre nous.
Question d’un juré à Marie Redonnet : « Comment avez-vous eu l’idée de votre roman ? »
Marie Redonnet : « Je vivais entre les deux rives de la Méditerranée : en France et en Tunisie, je suis sensibilisée aux gens qui migrent même si je ne vis pas les choses terrifiantes qui leur arrivent car je me suis toujours sentie étrangère. J’ai pris l’histoire d’une femme marocaine, j’ai porté la voix de cette femme en imaginant qu’elle pourrait quitter le Maroc d’Hassan II. » Cette femme existe, c’est une actrice marocaine, dont Marie Redonnet ne nous a pas donné l’identité, elle lui a inspiré son histoire, à elle auteur de théâtre.
Question d’Elisa de Claret : « Quelles sont vos motivations pour écrire ce roman ? »
Marie Redonnet : « Je voulais écrire à ce moment de ma vie après des années d’exil, en donnant la voix à un personnage de femme qui est en position de femme forte avec une arme, d’étudier ce que cette arme signifie…« . Ce texte était avant tout un objet théâtral, il est devenu roman car publier une pièce est plus difficile que publier un roman.
Les auteurs durant l’entretien avec plus de 200 jurés
Nous avons beaucoup appris des auteurs, de leurs histoires personnelles avec l’écriture, de leurs œuvres, de leur rapport au monde… Mais nous avons aussi appris sur nous : Schérazade, Elisa, Michaël… élèves de 1GA3A qui avions travaillé en amont pour rédiger des questions, nous préparer à tenir 3h00 !!!
Schérazade qui pose une question à Marie Redonnet
Nous avons clôt cette matinée par un pique-nique au soleil, nos enseignants avaient préparé des gâteaux, nous nous sommes empressés de les dévorer ! Le culture ça creuse ! Nous avons eu la chance de faire dédicacer certains des livres du prix par leurs auteurs notamment par Zero Calcare, qui signe avec un dessin de son personnage et Marie Redonnet.
Il fallait bien rentrer alors après une photographie pour immortaliser cette journée…
Nous avons attendu notre bus….. ce fût long, très long, très très long ! Mais au final, journée réussie !!!